L’histoire d’un rendez-vous manqué qui a changé la face du monde.Hitler redoutait la mer qui était pour lui un élément hostile, unheimlich. » À terre je suis un héros, à la mer je suis un lâche « , déclarait-il lui-même. Dans son esprit, la victoire finale repose sur l’armée de terre et sur l’aviation ‒ pas sur la marine. C’est ainsi que celle-ci voit son développement encadré par l’accord naval signé en 1935 avec l’Angleterre dont le Führer est convaincu, bien à tort, qu’il lui vaudra la neutralité bienveillante de ce pays à l’égard de ses conquêtes territoriales à venir. Lorsque la guerre éclate, la Kriegsmarine est donc loin d’avoir atteint une taille critique. Convaincu d’un succès rapide sur le continent, Hitler n’attend rien d’elle, jusqu’à ce que s’impose à lui la nécessité d’une projection de force en Norvège. Mais son opinion ne change guère pour autant, pas même lorsque l’Angleterre devient l’adversaire unique et qu’il doit renoncer à son invasion. L’efficacité de la guerre sous-marine le laisse tout aussi sceptique, raison pour laquelle il refuse tout accroissement de la cadence de fabrication des sous-marins. Il ne changera d’avis que sous l’influence du grand amiral Karl Dönitz, en 1943, mais ce sera trop tard.Sous la plume particulièrement bien informée de l’auteur se dessine ainsi l’histoire d’un rendez-vous manqué entre Hitler et la marine allemande.
PapaDustream