Frédéric Boyer a écrit les trois poèmes qui composent ce livre après la mort tragique de sa compagne, l’été dernier. Le premier, qui donne son titre au livre, et se construit autour de la lettre A, initiale du prénom de la morte, est une invocation, tout autant qu’une évocation, un texte pour dire la douleur, la stupéfaction, l’incompréhension. Le deuxième est « Une Lettre » à celle qui a disparu, une lamentation et une interrogation. Le troisième, qui s’intitule « Les Vies », élargit l’interrogation sur la mort, qui sous-tend le livre entier, aux autres vies dans laquelle s’insérait celle qui n’est plus. Ces trois poèmes font ensemble plus qu’un livre de deuil. On y voit passer une ombre qui fut vivante, on y voit de la vie, plus forte que la mort.
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