« Si ce livre devait exister, je voulais qu’il soit une forme mineure de magie réparative. Je voulais que les morceaux de nos corps perdus se régénèrent via ses phrases et que l’élégance de ses idées amplifient nos cellules. Si je pouvais ouvrir la terre par l’écriture je le ferais, et je ramènerais à la vie une armée de ces femmes mortes insurgées. »
Anne Boyer vient d’avoir 41 ans lorsqu’on lui diagnostique un cancer du sein. Poétesse, mère d’une adolescente, elle doit suivre une chimiothérapie lourde et subir une double mastectomie. Débute alors un long voyage qu’elle nous raconte ici, un cheminement littéraire, philosophique, politique pour penser la douleur et la survie. Au fil des pages, nous plongeons avec elle dans la folie de notre monde ultra-connecté, une société consumériste qui a envahi nos systèmes de santé en privilégiant les symboles aux individus. Celles qui ne meurent pas est le récit d’un esprit cultivé, délicat, confronté à l’épuisement du corps. Entre parcours intime, pamphlet et échappée poétique, ce texte magnifique est déjà considéré comme un classique de la littérature sur la maladie – à l’instar des œuvres de Susan Sontag ou de Joan Didion.
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