L’omniprésence de Staline au sein de l’Union soviétique a longtemps été l’alpha et l’oméga des réflexions sur le fonctionnement politique de l’État rouge.
C’était passer à côté d’un phénomène resté jusqu’ici très largement inaperçu : l’importance et les responsabilités d’un groupe d’hommes fidèles et remarquablement efficaces depuis la fin des années 1920 jusqu’à la mort du dictateur en 1953.
Cette équipe, dont Staline était le capitaine, comprenait notamment son dauphin, Molotov, resté à ses côtés alors même que sa femme était arrêtée et exilée ; Beria, rusé chef du sinistre NKVD ; Ordjonikidze, qui dirigeait le complexe industriel URSS avec un flair entrepreneurial remarquable ; Andreev, qui orchestrait les grandes purges provinciales tout en écoutant Beethoven sur un Gramophone portable ; ou encore Khrouchtchev, qui démantèlera finalement l’équipe quatre ans après la mort du Vodj.
Ainsi se dessine une tout autre image de Staline, replacé dans son milieu, mais également des dignitaires de l’URSS, acteurs engagés de la révolution prolétarienne. Notre compréhension de la façon dont l’URSS a été gouvernée pendant la plus grande partie de son existence s’en trouve radicalement transformée.
PapaDustream