« Ce roman en trois mouvements fait suite aux Amours Diplomatiques, qu’il complète et termine. Les deux livres et les six récits qui les composent n’en constituent, idéalement, qu’un seul. Dans L’Exilé de la costiera, j’ai souhaité mettre un Jacques le fataliste de nos jours face aux deux pôles, positif et négatif, qui dominent une existence volontairement en marge. Terminus Phnom Penh ? a été conçu bien avant la pandémie, que les hallucinations du protagoniste semblent, hélas, annoncer. Suleika et le Gouverneur est avant tout un exercice de style en hommage aux classiques français et européens de la nouvelle : car, en littérature, j’admire surtout ce qui est ramassé. Le congé « gothique » représente une modeste tentative de payer ma dette. Ces pages sont volontiers fragmentaires, pointillistes, en pizzicato, comme la vie l’est à mes yeux. La nature des personnages qu’elles évoquent m’intéresse moins que le mouvement qui les porte. Certaines touches y sont fortement relevées, d’autres allusives ou effacées. S’il existe entre elles une unité secrète, une affinité intime, il appartient désormais au lecteur de les découvrir. »MS
PapaDustream