Un parc animalier est un village comme un autre – ou presque. Ses habitants ont leurs habitudes, leurs rêves, leurs attentes, leurs regrets. Leur liberté, bien sûr, est limitée, et quelques humains sont là pour veiller à la bonne marche de cette communauté. Mais voilà qu’un jour Jad-bal-ja, un lion de l’Atlas, n’en revient pas : un humain vient de descendre dans sa fosse ! Aussitôt l’alerte est donnée. Tandis que le personnel cherche désespérément une solution à cette situation explosive, d’autres incidents surviennent : une activiste a ouvert la cage des serpents ; le chef des babouins lutte pour conserver son ascendant ; un couple de marabouts rêve d’envol ; un puma a repéré une musaraigne dans son enclos ; un oiseau tropical dévisse lentement les boulons de sa volière... Vies sauvages, grâce à la plume légère et soigneusement documentée de l’auteur, nous invite dans l’intimité d’un règne animal sous haute surveillance. Daniel Fohr brosse ici des portraits saisissants de ces créatures qu’on dit dépourvues de conscience, en faisant des personnages à part entière dont le passé et le destin ébranlent le lecteur dans sa fragile humanité. Mais Vies sauvages est aussi, et surtout, un roman drôle et touchant, vibrant tout entier d’un suspense poignant : qui, de l’homme ou de l’animal, aura le dernier mot ?
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