Dans « Après le cocktail », Tess Slesinger touche au sommet de son art en mariant satire sociale et modernisme littéraire avec l’humour, l’élan et la finesse qui caractérisent ses meilleures pages. Le cauchemar de la dépression (intime et économique) et le rêve de fête sont évoqués dans un style particulièrement rythmé et ciselé, d’une grande puissance visuelle, la scène du dernier cocktail ayant la fluidité d’un plan-séquence magistral. Il est presque incroyable que Tess Slesinger n’ait encore jamais été traduite en français, car découvrir son oeuvre procure autant de plaisir que de lire Woolf ou Mansfield, avec un supplément d’enthousiasme pour son côté délicieusement caustique. Publier cette nouvelle est une façon de la présenter au lectorat francophone sous un de ses meilleurs jours.
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