À l’instar de Philip K. Dick, plus apprécié en France que dans son pays natal, Robert Sheckley a bâti une œuvre éblouissante et sans concessions, encore aujourd’hui inégalée. Tour à tour décapants, drôles, cyniques, féroces ou absurdes, ses textes déploient une singularité visionnaire.
Le cinéma ne s’y est d’ailleurs pas trompé, l’adaptant à de multiples reprises : aux États-Unis (Freejack, Geoff Murphy,1992), en France (Le Prix du danger, Yves Boisset, 1983) ou encore en Italie (La dixième Victime, Elio Petri, 1965).
Treize histoires composent ce recueil ; treize histoires dans lesquelles des personnages ordinaires, ratés, ambitieux, rêveurs, violents, bref l’humanité dans sa folle diversité, sont confrontés à des situations kafkaïennes : émission de télé-réalité, premier contact, voyage temporel, etc.
Si Sheckley fait toujours autant rire, ce n’est peut-être plus tout à fait pour les mêmes raisons : sa lucidité d’hier percute la réalité d’aujourd’hui. Et les retrouvailles font mal, très mal !
Robert Sheckley est né à Brooklyn en 1928 de parents russes. Soldat en Corée, voyageur hippie ou encore scénariste pour la télévision, il se fait connaître comme écrivain grâce à une plume qui n’épargne rien ni personne.
À sa mort, en 2005, il laisse derrière lui une œuvre drôle, visionnaire, monumentale – plus de 300 textes ! –, aujourd’hui largement reconnue par la critique comme par nombre de ses pairs (Douglas Adams, J.G. Ballard, Neil Gaiman ou encore Christopher Priest).
PapaDustream