Menolly vient d’être admise à l’atelier de Robinton, le Maître Harpiste de Pern.
Et la voilà debout en larmes dans la cour. Elle a compris que nul n’a de cadeaux à lui faire : ni les vieux maîtres, acharnés à pointer ses petits défauts ; ni les autres apprenties, toujours promptes à jalouser ses dons ; ni la logeuse épouvantée par ses lézards de feu. Comment s’enfuir avec ses pieds blessés ? Comment jouer de la harpe avec ses mains déformées ? Cette fois, Menolly est coincée, bien coincée, contrainte à résister sur place ou à capituler.
Avec ses vêtements masculins en loques et l’infinie patience qu’elle oppose à ses persécuteurs, on dirait une autre Jeanne d’Arc ou même – quand les lézards de feu entrent en scène – une Blanche-Neige et les neuf nains dans le donjon de la méchante reine. Son histoire, simple et cruelle, ne manque ni d’héroïsme, ni d’humour, mais ce qui par-dessus tout y fait souffler la joie, c’est la musique.
PapaDustream