« La médiocrité, la noirceur, la haine, l’horreur sanglante de la vie, le monde de bruit et de fureur hantent des canailles , Jim Thompson les éclaire parfois dans ses romans par une truculence savoureuse. Otez la truculence et qu’est-ce qu’il reste ? « Les Arnaqueurs ». C’est-à-dire le noir dans sa noirceur sans éclat, un malfrat bas de gamme qui manque périr d’un ulcère à l’estomac, sa mère, mante religieuse sans religion, à la fois victime et complice de gangsters aux grandes tortures et à la petite semaine, et sa maîtresse, une dévoreuse qui sent venir la vieillesse, et n’est même pas fichue d’assassiner proprement. On l’a compris, « Les Arnaqueurs » est, à sa façon un chef-d’oeuvre de désespérance. » (Frederic Vitoux, Le Nouvel Observateur) « Tragédie, haine, violence, rejet de l’un par l’autre, sont les maîtres mots de ce roman que Thompson semble avoir écrit dans un état second, comme s’il racontait un cauchemar et qui s’achève dans un paroxysme d’horreur. » (Michel Renaud, Le Dauphine Libéré) « Thompson ou le Saint-Simon de Ploucville. Avec lui, le lecteur ne risque pas d’être déçu. Cet écrivain n’a qu’une certitude : le pire est toujours certain » (Alfred Eibel, Le Quotidien de Paris)
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