« Recroquevillé dans un coin du compartiment, le lieutenant Ohlsen pleurait. Il pleurait son foyer détruit, son fils perdu, il pleurait sa solitude. Mais non, il n’était pas seul ! il avait ses copains… »
C’est ainsi. que se termine le troisième livre de guerre de Sven Hassel, écrivain danois enrôlé de force dans un régiment disciplinaire allemand. Le front est bien moins le théâtre de ce récit pathétique que la vie quotidienne de l’arrière sous les bombardements et la terreur policière, coupée par un séjour à l’hôpital avec les plaisanteries de rigueur dans la vie du soldat. Entre la Gestapo, la Feldgendarmerie, les S.S., la trahison de la femme infidèle, les prostituées, que restait-il à un homme comme suprême espérance de salut ? Ses camarades. Dans ce monde désespéré, au bord de l’abîme, seule l’amitié d’une poignée d’hommes donnait encore à un être le sentiment de sa dignité humaine.
PapaDustream