Une écrivaine se réveille à l’hôpital avec, à ses côtés, son mari et sa mère, qui l’abreuvent de reproches. Elle est incapable de se rappeler ce qui s’est passé : est-ce le coronavirus, un accident, une tentative de suicide ? Au fil des heures, les souvenirs lui reviennent lentement et s’entrechoquent. Sa vie s’est emballée puis effilochée, et les questions se bousculent dans sa tête. Des plus anodines — avoir ou non un chat — aux plus existentielles. Qu’est-ce que le respect de la vie privée ? Que signifie la liberté de l’écrivain ? La perte d’un roman équivaut-elle à la perte d’un enfant ? À qui appartient une histoire ? Qu’avons-nous le droit d’écrire ? Qu’est-ce que sa propre langue ? Qu’arrive-t-il à la famille et aux amis quand l’histoire commence à mener sa propre vie ? Le respect de la vie privée met intelligemment en perspective les questions de l’autofiction, du rapport de l’auteur à sa propre création et de la responsabilité éthique de l’écrivain. Selma Lønning Aarø a écrit un roman féministe, ironique, souvent décalé et plein d’autodérision, marqué par un sens prononcé de la formule.
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