Dans la veine de Virginia et Quelle n’est pas ma joie, Jens Christian Grøndahl propose ici six courts romans. Les jours sont comme l’herbe évoque le Danemark sous l’Occupation à Skagen, et le lien qui se tisse à la Libération entre un adolescent danois et un prisonnier allemand de son âge. Dans Villa Ada, un couple italo-danois est totalement dépassé par les événements quand leur fils Francesco s’engage avec passion en faveur des migrants. Edith Wengler est la biographie d’une grande actrice danoise fictive, un texte grave et mélancolique sur la fuite du temps. Dans Je suis la mer, un policier enquête sur la disparition d’un riche industriel qui se serait suicidé, ayant appris qu’il était atteint d’un cancer. Dans Hiverner en été, une juge incorruptible du pôle financier va inculper le beau-père de sa fille, criminel en col blanc. Enfin, dans Adieu, on suit une jeune pasteure, ses amours avec un sculpteur des îles Féroé et la manière dont elle accompagne une jeune veuve, piétiste, dont le mari officier a été tué en Afghanistan. Par des approches différentes, Jens Christian Grøndahl aborde la question du choix. Comme dans La chute de Camus - qui résonne dans ce livre -, chacun de ces protagonistes a fait un choix, ou des choix qui vont conditionner son existence. Dans Les jours sont comme l’herbe, l’auteur choisit un format plus resserré, comme s’il voulait aller à l’essentiel pour exprimer la vérité des personnages, avec une diversité et une finesse stylistiques d’une très grande maîtrise.
PapaDustream