Le Dit de la terre plate (titre original : The Flat-Earth Cycle) est un cycle de dark fantasy de l’auteure britannique Tanith Lee, constitué de cinq volumes publiés de 1978 à 1987. Il lui a valu le prix British Fantasy du meilleur roman pour Le Maître de la mort.
Le cycle est composé de nouvelles situées dans un monde de fantasy dans lequel vivent des humains et des démons aux pouvoirs occultes. L’écriture en est très poétique, et le ton proche des versets de la Bible et des contes des Mille et une nuits.
Le Maître des ténèbres
Sivesh, l’enfant mortel, a bien de la chance : le Maître des Ténèbres en personne l’aime comme un fils et lui donne tout ce qu’un simple humain peut souhaiter. Pour le satisfaire, il a fait pousser la belle Ferajin, Fille-de-Fleur. Mais Sivesh grandit, il veut connaître la Terre des hommes et vivre sa propre vie.
Le Maître des Ténèbres accepte ; il n’oubliera pas de se venger. Comme tous les démons, il aime torturer les hommes par des enchantements et des cauchemars ; pour lui, c’est un jeu.
Bientôt il ne reste plus à Ferajin que ses yeux pour pleurer. De là naît le collier des sept larmes, qu’on ne peut voir sans le désirer et qu’on ne peut désirer sans tuer celui qui le détient.
Alors la malédiction se répand de proche en proche, dansant sur toute la Terre une sarabande endiablée. Pour les hommes, la vie n’est plus qu’un long supplice ; en eux grandit la Haine – pas l’art de la haine que les démons cultivent pour s’amuser, mais la Haine insatiable qui dévore tout et peut détruire le monde. Le Maître des Ténèbres a-t-il voulu cela ? Comprendra-t-il qu’il ne peut pas se passer des hommes ?
Le Maître de la mort
Simmu, né d’une vivante et d’un mort, peut devenir tour à tour fille ou garçon. Sous la forme d’une fille, il séduit Jirem, un jeune prêtre quine se pardonne pas d’avoir succombé à l’horreur de la chair et qui, reniant ses voeux, demande à servir Ajrarn, prince des démons. Mais Ajrarn lui préfère Simmu. Mieux : il lui offre une occasion de conquérir l’eau d’immortalité échappée à la Terre des dieux ; il construit pour lui Simmurad, la cité des immortels.
Triste cité, dont les habitants ont oublié le désir et vivent dans une morne apathie : Ajrim a une façon perverse et bien à lui de combler ses favoris de cadeaux désespérants. Pourtant Uhlumé, le Seigneur La Mort, ne s’en satisfait pas : il veut retrouver son pouvoir sur les hommes ; il refuse l’impossible suicide de Jirem et le lance à l’assaut de Simmurad. Les deux amants – l’invulnérable et l’immortel – s’affrontent en un combat dantesque où il ne peut y avoir de vaincu.
Le Maître des illusions
Chuz, Prince de la Folle, a-t-il le droit de traiter les hommes comme des jouets ? Ce n’est pas l’avis d’Ajrarn, le plus beau et le plus cruel des seigneurs démons, qui se réserve ce plaisir pour lui tout seul. Or Chuz choisit un roi ambitieux, le souille de sa démence et le pousse à construire une tour géante qui importune les dieux.
Contre cet édifice délirant, leur courroux sera terrible – ce qui d’ailleurs n’est pas pour déplaire au Maître de la Folie. Mais Ajrarn irrité entre en guerre contre lui. De là cent ans de carnage, ou Ajrarn connaît l’amour avec une mortelle, Ame-de-Lune, et lui fait un enfant : une petite fille aux cheveux noirs comme l’âme de son père et à la peau pâle comme la clarté lunaire.
Ame-de-Lune, fille parfaite, est protégée par les sortilèges de son amant et semble immortelle. Mais Chuz veille : il a recueilli une goutte du sang cristallisé d’Ajrarn et saura en faire usage.
Au risque de provoquer une terrible vengeance…
La Maîtresse des délires
A l’époque où la Terre était toujours plate, où les démons venaient hanter les rêves et l’existence des hommes, naquit de l’union d’une beauté mortelle et d’Ajrarn, le Seigneur des Ténèbres, une fille qui fut nommée Ajriaz.
On la cacha sur une île entourée d’une brume magique pour qu’elle passe sa vie à rêver, mais sa beauté et sa puissance attirèrent bientôt l’attention d’un autre puissant seigneur-démon, ennemi intime d’Ajrarn : le prince Chuz, le Maître des Illusions, qui oeuvra alors pour la libérer de sa prison et la métamorphoser en Maîtresse des Délires.
Ainsi serait-elle connue dans les royaumes humains et démoniaques, et sa destinée en ferait successivement une déesse, une reine, une guerrière, une sage, devant laquelle même le Seigneur des Ténèbres finirait par s’incliner…
Les Sortilèges de la nuit
Le Prince Chuz, Maître des Illusions, a enlevé Ajriaz, la fille du Maître des Ténèbres.
Les deux amants se sont enfuis chez les hommes pour échapper à la vengeance du Seigneur du Mal réduit à l’état de père outragé. Mais tous ces démons, au plus fort de leur vendetta, n’oublient ni leurs pouvoirs ni leur malice ; les hommes qu’ils rencontrent vont d’enchantement en enchantement, de malédiction en malédiction.
La forêt des sortilèges comble les vœux d’un petit esclave persécuté mais châtie cruellement ses maîtres. Un prince charmant et une belle princesse, à la suite d’un message mal lu, s’attendent l’un l’autre en vain pendant des siècles.
Ajriaz elle-même trouve le moyen de renaître dans une enveloppe charnelle où elle pourra finalement se vouer à l’amour, a son impossible amour pour Chuz – le tout sous le signe du cinquième seigneur démon.
Mais qui est donc ce mystérieux personnage ?
PapaDustream