Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l’Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l’Univers Visible et Invisible (demandez donc à Eve, cette petite garce), j’ai décidé – ta-daaah ! – de tout dire. Tout ? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock.
C’est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j’ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l’astrologie, l’argent?
Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C’est-à-dire à peu près tout ce qui existe. Dieu m’a laissé trente jours pour me racheter, dans ce corps immonde, chichement membré, d’écrivain suicidé?
Mais qu’est-ce qu’Il croit ? Que j’ai du temps à perdre ? J’ai un livre à écrire : ma version de l’histoire. Et ça fera un putain de bon film, c’est moi qui vous le dis. Hilarant portrait du diable (sous forme de confession pour le moins intime), Moi, Lucifer est le premier roman de Glen Duncan à être traduit en français.
PapaDustream