Richard matheson, né en 1926, devint célèbre d’emblée avec son premier récit : Journal d’un monstre (1950). En quelques pages, il va droit à l’essentiel, traitant la science-fiction et même le fantastique comme des alibis, créant un climat d’angoisse extrême rompu par un « choc », une chute excessivement brutale. L’art de la nouvelle courte, implanté en science-fiction par Kuttner, est à son apogée dans son oeuvre comme dans celle de Sheckley. Mais le romancier de Je suis une légende devient le scénarsite de Jack Arnold, de Roger Corman, de Jacques Tourneur, de Terence Fisher, de Steven Speilberg (Duel), de Dan Curtis. Parallèlement, son oeuvre s’intériorise : derrière la hantise de l’anéantissement, il découvre l’intimité de l’inconscient et la banalité du quotidien. S’il frappe fort, c’est qu’il élimine tout superflu ; son efficacité, son économie de moyens font penser à Hitchcock.
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