Voici l’un des plus grands livres du siècle. Son auteur, juif russe né en 1905, fut pendant longtemps un écrivain et un journaliste communiste d’une orthodoxie absolue. Il suivit l’Armée rouge jusqu’à Treblinka, où fumaient encore les cendres des victimes du génocide nazi. Mais lorsqu’il entreprend, en 1952, cette fresque consacrée à la bataille de Stalingrad, Vassili Grossman n’est plus le même homme. Il a assisté au déchaînement de l’antisémitisme dans son propre pays, entendu les procès, analysé le stalinisme. Frappé par la convergence de deux systèmes politiques opposés qui aboutissent à créer des camps de concentration, il décide de repenser l’histoire du siècle après avoir contemplé les deux côtés de l’enfer.
Saisi par le KGB, disparu pendant vingt ans, ce livre n’a survécu que par miracle. Salué comme le « Guerre et paix » du XXe siècle, ce chef-d’oeuvre est une épopée de la survie humaine et le premier grand cri de délivrance russe. –Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
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