A presque quinze ans, Kâi O’Hara, douzième du nom, a deux ambitions : retrouver son grand-père Cerpelâi Gila – la Mangouste folle, en malais – et le fabuleux Nan Shan, la goélette franche à coque noire et voiles rouges, puis enlever pour l’épouser Isabelle Margerit, la blonde fille d’un planteur français de Saigon, et sillonner en toute liberté l’immensité des mers du Sud.
Vaste programme semé d’embûches, malgré l’aide débonnaire de Ching le Gros, le Chinois de Singapour dont le réseau d’influence s’étend aux Sept Mers, la tendresse discrète de Madame Grand-Mère, l’épouse chinoise de l’aïeul mythique, et la vigilance d’Oncle Ka et de ses coupeurs de têtes.
Si l’amour, l’amitié et la mort sont bien au rendez-vous de l’aventure, ce n’est jamais exactement où l’on pense et avec qui l’on croit…
Car, au-delà du charme de péripéties tour à tour cocasses et dramatiques, Paul-Loup Sulitzer donne à son roman un timbre neuf. Hommage teinté d’humour aux grands maîtres du passé -Stevenson, Kipling ou Conrad -, cet Enfant des Sept Mers chante aussi la nostalgie d’un monde indifférent aux quadrillages administratifs et aux enrégimentements de tout ordre, ouvert – mais pour combien de Kaï O’Hara encore ? – à l’illimité d’un rêve vaste et lumineux comme les mers du Sud.
PapaDustream