La naissance ne saurait être biologique : on choisit toujours ses parents. Naître, c’est semer ses géniteurs. Non pas tuer le père, mais tuer en nous le fils. Laisser son sang derrière, s’affranchir de ses gènes. Chercher, trouver d’autres parents : spirituels. Naître biologiquement, c’est à la portée du premier chiot venu, des grenouilles, des huîtres. Naître spirituellement, naître à soi-même, c’est à la portée de ceux-là seuls qui préfèrent les orphelins aux fils de famille, les adoptés aux programmés, les déviances aux descendances. Toute naissance est devant soi.
Cet accouchement n’est pas seulement le plus long de l’histoire littéraire, il est aussi le plus drôle, le plus déjanté. Joseph Macé-Scaron, Le Magazine littéraire.
Il transforme la boue de ses tourments en œuvre d’art jubilatoire. Naissance est un monument. Hervé Bertho, Ouest France.
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