« Très bien Adélaïde. Tu feras ce que tu veux, mais essaie donc de penser à ta famille pour une fois. Si Nic a la générosité de te l’offrir. Épouse-le. Tout ce que je peux te dire c’est que ce n’est pas comme ça que nous t’avons élevée, ta mère et moi. Tu n’es pas la digne fille de ta mère. »
Romancière et dramaturge, Marie Laberge aime camper ces personnages qui empoignent leur destin, contre le déterminisme des conventions sociales, contre le cours de l’histoire, parfois même, au-delà d’eux, contre leurs propres intérêts.
Adélaïde fait partie de ces personnages qui ont le goût romanesque du défi et de la liberté. En 1942, en pleine guerre, cette fille d’un important industriel, se retrouve enceinte de Théodore, marié et père de deux enfants. Nic épouse Adélaïde pour éviter le scandale. Avec la naissance de Léa, ils apprennent à s’aimer sur fond de déchirements amoureux, au milieu d’une Europe entrant dans une année de guerre et de fureur.
Mais l’amour – ah l’amour ! – est toujours là, et joue comme un combustible sur les âmes L’écriture de Marie Laberge va droit au but sans chercher à s’embarrasser de descriptions trop longues ou de reconstitutions trop précises.
Qu’on ne s’attende pas à un roman historique mais bien à une saga. Ce qui l’intéresse, ce sont les mécanismes passionnels de ses héros qui jouent leur vie au milieu du théâtre de l’Histoire.
Et dans cette puissante marche vers leur destin, il y a ceux qui survivent à l’amour et ceux qui en paient le prix. Adélaïde est le deuxième tome d’une saga familiale intitulée Le Goût du bonheur. Après Gabrielle et A
PapaDustream