« Même les culs-reptiles étaient de la rébellion, ces oisifs-nés qui ne voulaient rien foutre au pays, des fainéants qui passaient la journée à même le sol, sur des nattes, à jouer aux dames ou au rami. Immobiles tels des montagnes, ils ruminaient des noix de cola, sirotant à longueur de journée des litres de thé accompagnés de pain sec. Ils ne bougeaient leurs fesses qu’en fonction de la rotation du soleil, disputant l’ombre aux chiens et aux margouillats. »
Or, Moussa Kabo, las de faire partie de cette communauté nationale de la glandouille, accepte de relever un inimaginable défi : représenter son pays de sables, les autorités plus que corrompues le lui imposent, aux JO de Sydney, en 2000. Épreuve de natation, 100 mètres. Alors qu’il sait à peine flotter dans un fleuve boueux, il plonge corps et âme dans l’aventure. C’est ainsi que d’Afrique en Amérique commence l’extraordinaire odyssée d’un Ulysse candide des temps modernes, avec aussi les magiciennes Circé des médias, et sa tant convoitée Ziréga, Pénélope à demie. Ce roman, est un mystérieux divertissement. Il nous raconte que le « propre de l’homme est de ne pas servir le mensonge », en une impitoyable et malicieuse radiographie d’un pays sahélien et de tout un continent aux peuples bannis de culs-reptiles sous les mirages de l’Occident.
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