Forteresse moyenâgeuse de granite et de béton sur-plombant le Danube, encerclée d’un infranchissable réseau électrifié de barbelés, le camp de Mauthausen, aux 150 000 morts, fut pendant des années le calvaire quotidien de plusieurs milliers de détenus.
Mauthausen, c’est avant tout « Les 186 Marches », « Le Grand Escalier » qu’il faut gravir, chargé de pierres, dans la bousculade du pas de course, sous les coups de crosse ou du gummi, tous les jours par tous les temps, avec sa faim, avec sa soif, avec sa peur, que l’on soit trop jeune ou trop vieux, agonisant ou convalescent. Mais Mauthausen, camp d’extermination par le travail, c’est aussi le camp d’extermination « par traitements plus raffinés et secrets », réservés à certaines catégories spéciales de déportés : républicains espagnols, Tchécoslovaques après l’attentat contre Heydrich, prisonniers de guerre soviétiques, Français Nuit et Brouillard, etc.
« Les 186 Marches » est un nouveau chapitre de cette enquête historique sans précédent, consacrée par Christian BERNADAC à la déportation. Des centaines de témoignages inédits et de dépouillement d’archives jusqu’ici inaccessibles ont permis à l’auteur de retracer la vie et la mort quotidienne de Mauthausen, mais aussi les événements de l’histoire du camp les plus spectaculaires et les plus méconnus.
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