Il suffit parfois de presque rien. Un long cheveu blond entortillé autour de la bretelle du maillot de corps de Dov. Pour Zahava, l’épouse modèle un peu amère, c’est l’électrochoc. Elle n’a rien vu venir, ni que l’homme ronflant à ses côtés depuis trente ans ait l’idée de la tromper, ni qu’elle puisse soudain perdre tout contrôle.
Bardée d’une jalousie débridée et d’une imagination galopante, Zahava vide les placards, enquête et formule les hypothèses les plus folles devant des preuves matérielles pourtant bien vagues – et si Dov avait deux maîtresses, l’une turque en burqa sans tabous dès qu’elle la retire, l’autre éditrice italienne péroxydée « multi-orgasmique bruyante » ? Mais que cache Dov dans le secret de son bureau ? Et cet étrange appel codé digne d’un film d’espionnage ? Le périple rocambolesque de Zahava dans Jérusalem, entre le cabinet de son analyste et ses onéreuses séances de cinquante minutes, l’antre du serrurier arménien et les bonnes idées du détective privé, n’aura sûrement pas l’issue qu’on croit. Il suffit parfois d’un cheveu…
Avec un art magistral du détail, de l’invention et de la digression, Benny Barbash nous offre un traité du mariage et de la jalousie tout en finesse, revu et corrigé façon Woody Allen dans Meurtre mystérieux à Manhattan, libérant le délire interprétatif d’une héroïne fabuleusement azimutée.
« Avec un sens de la construction et une ironie bien à lui, Barbash démantèle les codes ancestraux du mariage et nous convie à un périple à la fois enjoué et cuisant à travers des territoires en pleine implosion. » Yedioth Ahronoth
Dramaturge, écrivain, scénariste, Benny Barbash est né à Beer-Sheva en 1951 et vit à Tel-Aviv. Il est l’un des fondateurs du mouvement La Paix Maintenant. Après My First Sony ou Little Big Bang, Benny Barbash poursuit une œuvre romanesque sensible, intelligente, réjouissante qu’alimente une ample réflexion sur la vie israélienne contemporaine. La Vie en cinquante minutes est son cinquième roman.
PapaDustream