L’époque : 1900-1954 ; la nation : l’Allemagne des bords de la Baltique ; le héros : un nain, qui sous les apparences de l’enfance a la maturité d’un adulte. En tapant sur son tambour, Oscar Matzerath bat le rappel de ses souvenirs, ceux de sa famille et de son pays. Ainsi voit-on grouiller un univers grotesque et mystérieux dont la logique n’est pas de ce monde, mais qui éclaire le monde et les hommes mieux que le cerveau humain. Dans un registre torrentiel, Grass réussit un portrait de l’époque, à travers 50 ans d’histoire européenne que l’on peut considérer comme le document littéraire de la langue allemande à la fois le plus insolite et le plus audacieux depuis la guerre.
C’était il y a cinquante ans : Günter Grass faisait une irruption fracassante sur la scène littéraire internationale avec la publication du Tambour. Le style détonnant, l’aspect recherché de la langue d’Oscar en phrases longues et imbriquées avaient conduit à une traduction libre. Une nouvelle version plus fidèle s’imposait pour ce grand roman devenu un classique. Claude Porcell l’a élaborée en suivant scrupuleusement les indications fournies par l’auteur lors d’un séminaire de traduction à Gdansk.
Né en 1927 à Dantzig, Günter Grass étudie la peinture et la sculpture avant de se tourner vers la littérature. En 1959, Le Tambour, traduit dans le monde entier, lui assure une fulgurante renommée. Suivront 18 autres romans, récits et essais.
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