Certes c’était une fille des plus communes. Pour Aimery, pour l’auteur de ces pages, pour la plupart des hommes, ce sont des êtres de rencontre, auxquels on s’attache un instant, seulement un instant, parce que la beauté, la paix qu’on y trouve ne sont pas de celles qu’on avait imaginées pour soi ; parce qu’elles ne sont pas où l’on s’attendait à les trouver. Et ce sont de pauvres filles. Elles savent elles-mêmes qu’elles sont de pauvres filles. Mais pauvres seulement de ce qu’on n’a pas voulu découvrir en elles. Quel homme n’a pas dans sa vie commis deux ou trois de ces crimes ?
Quatrième de couverture de l’édition de 1974 :
En se tenant à distance, l’auteur ne donne pas à croire. Qu’à son tour le lecteur ne se prenne pas au récit. Ce n’est qu’une histoire, et même son revers : celle d’une fille toute simple, parfumée à l’eau de rose, qui se réfugie dans la folie pour dissimuler une méprise. Est-ce là un tableau ? Ou un plaisir qui cache sa couleur.
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