Par calcul ou par bêtise, des textes indigents sont promus au rang de chefs-d’œuvre. Leur fabrication suit des recettes assez simples. Pierre Jourde en donne quelques-unes. Il montre comment on fait passer le maniérisme pour du style et la pauvreté pour de la sobriété. Cette » littérature sans estomac » mélange platitudes, niaiseries sentimentales et préoccupations vétilleuses chez Christian Bobin, Emmanuelle Bernheim ou Camille Laurens. Il existe aussi des variétés moins édulcorées d’insignifiance, une littérature à l’épate, chez Darrieussecq, Frédéric Beigbeder ou Christine Angot. La véhémence factice y fait proliférer le cliché.
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