Il relate l’histoire fictive du prince roumain Mony Vibescu qui ” se condamne ” s’il ne parvient pas à honorer vingt fois de suite la délicieuse Culculine.
« Si je vous tenais dans un lit, vingt fois de suite je vous prouverais ma passion. Que les onze mille vierges ou même les onze mille verges me châtient si je mens ! »
Les pérégrinations du héros sont ponctuées de scènes notablement crues, où Apollinaire explore toutes les facettes de la sexualité avec une volonté évidente d’éclectisme : sadisme alterne avec masochisme, zoophilie, ondinisme et scatophilie avec vampirisme, pédophilie avec gérontophilie et nécrophilie, onanisme avec sexualité de groupe, saphisme avec pédérastie, etc. L’écriture est alerte, l’humour — noir au besoin — constamment présent, et l’ensemble du roman dégage une impression de « joie infernale », qui trouve son apothéose dans la scène finale.
PapaDustream