« Mais voilà qu’un jour, un après-midi de décembre, alors que l’harmattan vrillait la cité dans son rideau de poussière rouge, apparut, par l’entrée sud de la ville, une étrange créature…
Le regard droit, le corps arqué, elle conduisait une moto, une grosse cylindrée aux flancs de laquelle avait été dessinée une tête de mort accompagnée d’un écriteau singulier : N. D. dite Kalamity Djane ». A Natingou City, ville montagneuse dans le nord du Bénin, trois personnages singuliers, répliques parfaites des caractères du Far West, tiennent sous leur joug la population par leurs actes excentriques.
Un vacher bagarreur, un inspecteur de police teigneux et un homme d’affaires, desperado amorphe et vif à la fois. Apparaît soudain une jeune femme vengeresse donnée pour morte dans des circonstances fort troubles, Nafissatou Diallo, sous le nom de Kalamity Djane, pistolet au poing, annonçant bien haut dans le mythique « Saloon du Desperado » son désir, sa décision irrévocable d’abattre les trois terreurs.
Après le western américain, le western-spaghetti, voici donc la spécialité béninoise : le western qui joue d’une arme de destruction passive alcoolisée : le western tchoukoutou.
PapaDustream