Le père Brigand, curé de la bourgeoise paroisse de Montmorency, est prêt à tout entendre, y compris le récit de Paul Chabert, cinéaste autrefois primé à Cannes, qui lui demande de chercher une victime et non un coupable. En effet, son fils Nicolas, apprenti comédien, a fait irruption chez lui en criant comme un forcené : » J’ai tué, Papa. Mon crime est puant. Quel fou ai-je été ! « . Puis il a enfourché sa moto et est allé se jeter contre un mur. Depuis, il est plongé dans le coma. Pour en savoir plus sur la nature de ce » crime « , Abel Brigand devra s’inscrire à un cours d’art dramatique, partir pour l’île de Sercq, partager le lit d’une sculpturale capitaine de police, et réviser la Bible et Shakespeare. Naturellement, lorsque toutes les possibilités sauf une sont éliminées, surgira une vérité aux deux visages, preuve que la pourriture n’est pas l’apanage du royaume de Danemark. On renoue avec le cocktail d’humour, de fantaisie et de maîtrise diabolique qui avait fait la réussite d’Abel Brigand. Jean-Marie Villemot étoffe peu à peu le monde d’Abel tout en renouvelant avec brio le cadre et les ressorts de l’intrigue. A suivre..
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