» C’est du grand Goodis, le Goodis de la désespérance quotidienne, le Goodis de la nuit, du reste, presque toutes les scènes du roman se passent dans des décors obscurs : des cafés miteux, des rues ténébreuses, des chambres sordides, au milieu de ce décor, évolue Chester Lawrence. Une nuit, par hasard, il tombe sur une chinoise qui a été agressée, il n’échange que quelques mots avec elle, s’éloigne bientôt, mais cette femme incarne son destin. Dès lors, pour lui, plus rien ne sera comme avant, ou plutôt, tout désormais le ramènera en arrière, vers son passé, vers des visages, des gens avec lesquels il croyait avoir définitivement rompu. Il faut lire Rue Barbare, il faut lire et relire David Goodis. Il est la tête d’obsidienne du roman noir. Alexandre Lous, Magazine littéraire.
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