Et on commence donc en 1962 avec la parution aux États-Unis de ce qui deviendra un roman majeur du polar, The Hunter, traduit dès l’année suivante en France sous le titre Comme une fleur. L’auteur, Richard Stark, écrit sous pseudonyme et il s’agit en fait de Donald Westlake, un jeune auteur puisqu’il ne se consacre à l’écriture que depuis la fin des années 1950 et a vu publié son premier polar en 1960.
Comme une fleur met pour la première fois en scène Parker, truand spécialisé dans diverses formes de braquages et planificateur hors-pair. Surtout, Parker à cela de particulier qu’il ne montre généralement aucun sentiment : pas de pitié, d’amour ou de haine. C’est un homme de principes et de règles. S’il tue, s’est uniquement pour se protéger ou parce que quelqu’un a enfreint une règle. Il est vrai que cela arrive assez souvent… Comme une fleur, dans sa première partie surtout, est un des rares romans de la série où l’auteur fait un tant soi peu réagir Parker selon des sentiments forts. Peut-être justement parce que ce roman n’était pas à l’origine destiné à avoir une suite et que Stark/Westlake se devait de lui trouver une once de motivation « humaine », ce qui sera moins nécessaire dans les volumes suivants, les caractéristiques du personnage étant dorénavant bien établies après l’acte fondateur de Comme une fleur.
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