Été 1960. Dans l’aube naissante, un homme est étendu sur une plage du Nord de l’Italie. Il a une blessure à la gorge. Debout, une jeune femme contemple son cadavre. « Ça devait arriver », pense-t-elle. Elle ramasse un couteau, l’arme du crime, et le jette à la mer, puis elle prend la fuite. Elle repart chez elle, en Allemagne. Quelques heures plus tard, des carabiniers trouvent le corps du jeune sicilien. Le vent a déjà effacé les empreintes de pas sur le sable. Le sable ne garde rien en mémoire. Le sable ne se souvient pas
Publié en 1961 dans une revue féminine, «Le Sable ne se souvient pas» est un inédit de Scerbanenco. Considéré comme le père du roman noir italien grâce à la série dont le héros est Duca Lamberti, l’auteur excelle dans la peinture sociale de son pays et met ici en lumière le contraste entre une Sicile pauvre et arriérée, et une Italie du Nord bourgeoise et complexée.
« Toutes les qualités de Scerbanenco, disparu prématurément en 1969 alors qu’il promettait de devenir l’égal transalpin d’un Simenon, se retrouvent dans ce récit. » («Le Canard Enchaîné»)
« L’un des chefs-d’oeuvre du père du roman noir en Italie. » («Le Nouvel Observateur»)
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