Un homme qui voit soudain s’effacer tous les repères de son existence, une brèche vers un autre univers sous le canapé du salon, de sournoises invasions extraterrestres, l’humanité face à son dernier jour, une voix d’outre-tombe au téléphone…
Ce deuxième des cinq volumes composant l’intégrale des nouvelles de Matheson — présentées dans l’ordre de leur composition et dans des traductions nouvelles ou soigneusement revues — correspond encore aux débuts fort prolifiques de l’auteur, puisqu’il couvre les seules années 1952-1953. Que ce soit dans le domaine du fantastique, de la science-fiction ou du suspense (Matheson commence alors à écrire pour les revues policières), il s’impose comme un maître de l’inquiétude et de la terreur en des récits denses, très variés dans l’approche narrative, aux chutes qui laissent pantois. Il traduit surtout à merveille, déjà, la grande maladie des temps modernes : la paranoïa.
Ray Bradbury, un connaisseur, le salue ici comme un écrivain qui « transcende toutes les étiquettes ».
Richard Matheson mène depuis 1950 une carrière jalonnée d’oeuvres mémorables dans le domaine du roman (Je suis une légende, L’homme qui rétrécit, La maison des damnés, devenus des classiques et autant de films) et de la nouvelle (« Né de l’homme et d’une femme » s’impose d’emblée comme un chef d’oeuvre). Scénariste pour La quatrième dimension, la mythique série télévisée, il a adapté les plus célèbres contes d’Edgar Poe pour le cinéaste Roger Corman et signé le scénario de Duel, le premier grand succès de Steven Spielberg.
PapaDustream