« Il y aura beaucoup de gens, en Exopotamie, parce que c’est le désert. Les gens aiment à se rassembler dans le désert, car il y a de la place. Ils essayent d’y refaire les choses qu’ils faisaient partout ailleurs, et qui, là, leur paraissent neuves ; car le désert constitue un décor sur lequel tout ressort bien, surtout si le soleil est doué, par hypothèse, de propriétés spéciales. »
Comme tous les matins, Amadis Dudu souhaite prendre l’autobus 975 afin de se rendre à son bureau. Mais d’étranges péripéties l’entraîneront malgré lui jusqu’en Exopotamie. Il décide alors de s’installer dans cette région désertique et entreprend la construction d’un chemin de fer. Ce projet insensé attire une foule de personnages et de situations burlesques qui vont s’entrecroiser. Boris Vian composa L’automne à Pékin en 1946, année fructueuse durant laquelle il écrivit également L’Écume des jours et J’irai cracher sur vos tombes. Dans ce roman aux cheminements multiples, Boris Vian déploie toute sa verve créatrice en explorant plus que jamais les limites du langage et l’absurdité des réalisations humaines.
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